Histoire - Les Origines de Ciastre

Je laisse l'honneur à Maya de poster la première suite ^^

Voili, voilou !!
Excusez moi pour cette trèèèèès longue attente mais euh ...
Ecole + kendo + boulot + pas le temps pour les fics = bah... une très longue attente ....
Je n'étais d'ailleurs pas tout à fait sûre de ce que j'ai écrit et je ne le suis toujours pas -.-" Mais bon ! Je profite que j'y pense maintenant et que j'en ai le temps ! Désolée encore pour cette attente et j'espère qu'il y a encore quelqu'un dans le coin pour lire ...
Bonne lecture =)


« Tuer un homme, vous êtes un meurtrier. Tuer des milliers d’hommes, vous êtes un héros. »

-« Et eux, vont récolter tous les honneur. Les honneurs pour quoi ? Pour avoir tué des innocents ? »
Kai s’avança dans le champ de bataille, ignorant les cadavres qui jonchaient le sol. Il en avait déjà trop vu. Il avait déjà vu trop de familles déchirées, décimées aux quatre vents. Quel était l’intérêt de cette guerre ? Que recherchait-il ? Ils donnaient l’impression de jouer au premier qui arriverait à décimer une race entière. Qui gagnera ?
Un craquement sec retentit dans le champ et Kai s’arrêta net. Il leva le pied pour constater qu’il venait de marcher sur le bras d’un mort, le cassant et provoquant ce bruit désagréable. Un frisson lui remonta le long du dos et il repartit, regardant droit devant lui pour éviter de regarder les morts. Des charognes volaient, s’appelant l’une l’autre, attendant probablement de voir si cet ange à l’air sombre allait lui aussi rendre l’âme. Kai ne leur prêtait aucune attention, ne voulant qu’une chose : sortir de ce cauchemard.
Un autre os craqua sous ses pieds mais il n’y fit pas attention. Il se contenta d’avancer, tâchant d’oublier où il était et ce qu’il faisait là. Il ne supportait plus cette trouille, ce désespoir qui se lisait dans le regard de ceux qui avaient perdu un ami, un membre de la famille. Il parvenait à peine à se souvenir « d’avant ». Même dans ces rêves, ces batailles, ces morts, ces cris revenaient, ne lui laissant aucun répit. Il lui suffisait de fermer les yeux pour les voir…Et il ne le voulait plus. Il se souvenait à peine de l’avant guerre et n’était pas sûr de vouloir s’en rappeler. Le passé était le passé et il n’y avait aucune raison de s’y engluer. C’est pour ça que cette guerre devait vite faire partie du passé. Pour de bon …

Quelques années plus tôt.
-« Kaiiii !! Attends moi !!
-Dépêche ou je pars sans toi ! »
L’enfant accéléra le pas pour se mettre au niveau du jeune homme. Celui soupira comme si la présence du gosse l’ennuyait.
-« Pourquoi tu soupires ? Hein dis ?
-Pourquoi je te le dirais ?
-Pourquoi tu veux pas ?
-Parce que !
-C’est pas une réponse ça ! Hey ! »
Kai avait légèrement accélérer et l’enfant du courir pour le rattraper.
-« Pourquoi tu cours ?
-Je ne cours pas, c’est toi qui ne vas pas assez vite.
-Je suis petit moi ! »
Finalement, l’ange ralentit pour permettre à l’enfant de le suivre. Le gamin ne le lâchait plus d’une semelle depuis que Kai était entré dans cet orphelinat. Il s’était pris d’amitié pour cet ange et ne le lâchait plus. Ca ne posait pas de réel problème à Kai qui adorait les enfants, raison pour laquelle il s’était fait engager dans cet orphelinat, mais il n’avait encore trouvé aucun moyen pour se débarrasser de ce gosse. Au final, les seuls moments où il avait un peu de paix, c’était le soir.
L’enfant lui attrapa le bras sans prévenir faisant tomber le sac en plastique que Kai tenait. Des fruits s’éparpillèrent sur le sol.
-« Hey ! Fais attention ! »
Kai s’arrêta et commença à ramasser les fruits. Il se trouvait ridicule de courir après des pommes et des oranges mais les fruits retournèrent bien vite dans leurs sacs et Kai fila, l’enfant toujours sur les talons. Celui-ci se mit à courir, dépassa Kai poussa la porte d’un imposant bâtiment. Une fenêtre était ouverte, laissant passer les rires des enfants qui jouaient dans la pièce principale. Kai entra à son tour, traversa le hall pour aller dans la cuisine qui était tout dans le fond. L’intérieur était plein de boiseries apparemment anciennes et la décoration toute simple donnait une ambiance sympathique. Des dessins d’enfants, avec des bonhommes en allumettes de dessinés, étaient accrochés sur les murs du hall.
Dans la cuisine, Kai ne trouva qu’une seule enfant en train de dessiner silencieusement. Il ne fut pas étonné de la voir là. Cette gosse était plutôt taciturne et aucun des responsables n’était parvenu à lui arracher un mot. Elle se contentait de lire ou de dessiner dans son coin.
Elle ne leva pas la tête lorsqu’il entra. Elle continua à dessiner.
-« Eh bien ? Tout de même ! Vous en avez mis un temps à revenir de vos courses, très cher ! »
Kai se retourna sur cette voix et fit face à une petite bonne femme aux cheveux gris et aux yeux perçants. Elle le regardait d’un air sévère.
-« Excusez moi, un petit singe me tournait autour.
-Je suis pas un singe d’abord ! » Fit le gamin pot de colle en entrant en trombe dans la cuisine.
La femme se contenta de soupirer. Elle finit par esquisser un sourire.
-« Vous avez besoin d’un coup de main ? demanda-t-elle à Kai.
-Ce ne sera pas la peine, madame la directrice, je vous remercie.
-Bien … Toi, dehors ! »
Elle attrapa le gamin par l’oreille et l’obligea à sortir de la cuisine malgré ses protestations. Kai finit de ranger ses courses puis alla jeter un œil à la pièce principale à côté. Une douzaine de gosses y jouaient. Des jeux de toutes sortes, billes et cartes, étaient étalés sur le sol et tous les gosses étaient souriants. De temps à autre, l’un d’eux éclatait de rire, attirant le regard des autres qui cherchait à savoir ce qu’il y avait de drôle. Pensant à la vieille instructrice qui servait de professeur aux enfants et qui dormait probablement à cette heure ci, il les rappela à l’ordre :
-« Baissez un peu d’un ton, vous voulez ? Sinon, c’est épinards et carotte ce soir ! »
Les enfants firent des mines dégoûtées. Le message était bien passé car le bruit diminua un peu et Kai retourna dans la cuisine.
Peu lui importait les tensions entre peuples ou les disputes d’ethnies. Tant qu’il pouvait s’occuper des enfants, il se fichait du reste. Bien qu’encore jeune (pour un ange), il adorait s’occuper de ces « sales gosses ». Ils étaient peut être bruyants et casses pieds mais Kai n’y voyait aucun problème. Il était encore lui-même un grand gamin et il n’était pas le dernier à proposer un nouveau jeu aux enfants qui, en général, acceptait de l’essayer tout de suite.
L’orphelinat de tous les peuples accueillait des enfants de tous les peuples comme l’indiquait son nom. Peu importe qu’il s’agisse d’un démon, d’un elfe, d’un ange ou d’une autre race. Tout orphelin était accepté. Kai n’était là que depuis quelques semaines mais les enfants s’étaient déjà accrochés à lui et c’était réciproque. Il adorait ces enfants et ils le lui rendaient bien.
-« C’est vraiment d’une idiotie !
-Quoi donc ? »
La directrice était revenue dans la cuisine et, en jetant un journal sur la table de la cuisine lança :
-« Ca ! Lisez donc ! C’est complètement stupide ! »
Curieux, Kai attrapa le journal et lut la première page dont l’article titrait : « Mésententes entre les peuples. Le signe d’un problème plus grave ? »
L’article n’apprenait rien de vraiment nouveau à ce que savait déjà Kai. A savoir que les dirigeants des différents peuples se disputaient sur des idioties. Les tensions venaient d’on ne savait trop où pour on ne sait quelles raisons. De toute évidence, les informations principales n’avaient pas encore filtrés et si les tensions et les disputes passaient aux infos, leur raison était tout a fait inconnue. Ce qui avait énervé la directrice était probablement la conclusion de l’article qui laissait entendre que toutes ces tensions finiraient par créer une guerre.
-« Une guerre ? S’étonna Kai.
-Comme vous dites ! Vous imaginez un peu ? Une guerre pour des idioties ! Ils sont vraiment stupides les journalistes ! Comment des stupidités pareilles pourrait provoquer une guerre ?
-On se le demande … »
La directrice continua à grommeler tout en commençant à sortir poêle et bol. Kai n’était pas tout a fait d’accord avec elle. Il voyait très bien la guerre arriver fut-ce pour des idioties. Il ne tenait pas à y croire et décida de se ranger du côté de la directrice comme quoi tout ça n’était qu’inepties. Pour quelle raison la guerre pourrait-elle débuter ?
Kai rangea cette histoire de guerre dans un coin de sa tête et se décida à ne plus y repenser.
Il ne savait pas encore que les journalistes étaient dans le vrai.
Il ne savait pas encore que tout allait dégénérer.

Excusez-moi de l'attente pour cette suite (quelques semaines quand même) mais la voila enfin ! Le délai que je m'étais fixée se terminait demain, mais j'avais vraiment envie de la faire.
Voilà, je vous souhaite une bonne lecture en espérant que vous apprécierez ! ^^

***

Isaya ramena une de ses mèches brunes derrière son oreille. Le soleil se levait doucement, et réchauffait l’air ambiant. Il faisait encore froid malgré tout, si bien qu’un frisson la parcourut. Assise sur une branche à l’orée d’une forêt, l’elfe contemplait avec une tristesse mêlée au l’impuissance un récent champ de bataille. Le combat avait commencé la veille en fin d’après-midi ; à présent, il ne restait que des hommes de différentes nations entassés les uns sur les autres. Le paysage si beau il y a quelques jours étaient maintenant couvert de poussières, d’armes et surtout de la couleur du sang. On ne pouvait même pas dire que cela était une tâche dans cette campagne si grande, c’était plus que cela. Un spectacle abominable. Horrible.
Et impossible à effacer.
La bataille avait duré longtemps, quelques heures durant lesquelles les deux camps avaient combattus avec une détermination féroce, avides de prendre le dessus sur leurs ennemis. Et pourtant, petit à petit, personne n’avait pris l’avantage sur l’autre. Ils étaient de forces égales et les soldats des deux nations tombaient les uns après les autres. Si bien que maintenant, les survivants étaient minimes. Le peu de personnes qui avaient réussi à survivre s’étaient enfuis... Et ce, sans avoir gagné quoi ce soit.
Isaya détourna son regard du carnage avant de se lever et de sauter de branches en branches. La guerre était si futile. A quoi cela servait-il de se battre si ce n’était que pour perdre la vie ? Bien sûr, on allait lui répondre : « Il faut défendre nos terres et notre honneur ! ». L’argument typique. Le plus loyal était encore de défendre sa famille. Mais même, cela n’arrangeait rien. La force appelait le sang, et le sang appelait la mort.
L’elfe quitta les bois avant de s’engager dans un chemin de terre. Elle atteignit rapidement un petit village qui avait été le lieu ou elle avait vécu toute son enfance. Adulte, elle avait voyagé mais avec toutes les guerres, Isaya avait décidé de rentrer chez elle. Il y avait d’abord ses parents et aussi beaucoup d’habitants qu’elle désirait protéger. Malgré les temps sombres qui s’annonçaient, les habitants étaient toujours actifs. Pressés, le visage souvent fermé et soucieux, mais ils continuaient leurs vies quotidiennes. Seuls les enfants n’étaient pas encore conscients de tout ce qui se passait dans les différents pays. Du moins, les plus jeunes.
Des saluts amicaux parvinrent à la jeune femme. Elle y répondit en leur souriant mais ses pensées étaient ailleurs. Elle paya un vendeur de journal. L’elfe voulait savoir les dernières nouvelles. Même si le village était assez loin des villes, ils avaient une grande source d’informations grâce à ceux qui travaillaient encore dans les zones urbaines et qui revenaient le soir ou deux-trois jours plus tard. Isaya alla s’asseoir à une terrasse avant d’ouvrir le journal.
Elle grimaça au titre « Les batailles ont commencées : la guerre réellement lancée ? »
Elle parcourut rapidement le journal avant de tomber sur ce qui le'itnéressait. Les journalistes confiaient les résultats des différentes batailles de plus en plus fréquentes et importantes. Les relations entre les hommes d’états s’empiraient et chacun semblait s’être renfermé sur eux-mêmes, ce qui faisait qu’un accord politique semblait désormais impossible. Au bout d’un moment, l’elfe referma le journal.
Elle était exaspérée de l’idiotie des hommes politiques. Et encore. Mais, dans tous les cas, ceux-ci ne faisaient absolument aucuns efforts pour réduire les conflits.
L’elfe se leva sans un mot et marcha un long moment. Elle devait se calmer. Si ca ne tenait qu’à elle, elle ne ce serait pas gênée pour aller donner des baffes aux dirigeants des différents peuples. Sans passer à la potence évidemment. Mais leurs comportements la faisaient fulminer.
Plongée dans ses pensées, elle ne fit pas attention à une jeune fille qui était juste devant elle. Elle tomba donc à la renverse lorsque sa cadette la heurta. Elle mit un instant à comprendre ce qu’il s’était passé. Celle qui était âgée d’une dizaine d’années se releva précipitamment. Elle n’avait rien eu ou presque, étant tombée surtout sur le corps de l’elfe.
- Je suis désolée !
Isaya regarda la gamine avant de sourire.
- Ce n’est rien. Je ne faisais pas attention. C’est à moi de m’excuser.
Elle se releva avant d’observer la fillette. , demandant alors comment allait sa famille
- Tu te nommes Elisa, non ?
La petite hocha la tête et l’elfe réprima un sourire devant sa timidité. Elle connaissait ses parents même si ce n’était pas de très grandes connaissances.
- Alors, comment vont tes parents ?
- Bien, même s’ils semblent très stressés... Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs, mais mon père n’arrête pas de jurer lorsqu’il lit les nouvelles et ma mère non plus ne semblent pas rassurée.
- Ils disent que...
L’enfant se stoppa soudainement, craignant en avoir trop dit. Mais la curiosité d’Isaya s’était réveillée.
- Ils disent que... ?
- Ben, qu’on devrait pas se laisser faire... Et aussi qu’il y a que les hommes politiques qui veulent des conflits.
Ca, c’était pas nouveau.
Elisa la salua alors et partit sans laisser trop le temps à Isaya de réagir. Elle la regarda s’en aller avant de reprendre sa marche. La rencontre avec la petite l’avait calmée mais elle n’en restait pas moins révoltée par toute la guerre qui s’annonçait. Et qui était totalement stupide.
« On ne devrait pas se laisser faire ».
L’elfe s’arrêta. Le père de la gamine avait raison. Rien n’allait bouger si ca continuait comme ça.
Les batailles allaient continuer, toujours de plus en plus grosses.
« On ne devrait pas se laisser faire ».
La jeune femme regarda le ciel bleu si calme.
Peut-être que si elle réunissait des gens qui accepteraient de faire quelque chose en dehors de se battre... Et qui aideraient les populations, peu importe les races...Et même d’autres choses.... Elle n’avait pas encore d’objectifs précis, et encore fallait-il des personnes qui se rallient à elle... Mais cela ne serait pas vain.
Isaya devrait de nouveau voyager mais cela ne la dérangeait pas si ca pouvait aider des personnes.
C’était déjà mieux que d’attendre sans rien faire.
Oui, elle partirait demain.
En espérant que son idée ne soit pas le fruit d’un espoir vain.

-Vous devez empêcher les humains d'entrer dans cette guerre, si Miranis ne s'y joint pas, tout le pays réfrénera son avancée et ainsi seul le nord demeurera dans le conflit
-Mademoiselle Rer, vos arguments n'ont aucune valeur, ce sera une guerre repide et sans tache. Déjà à présent de nombreux combats ont débuté et la guerre est inévitable. Les quelques communautés elfiques et humaines qui y habitent n'ont qu'à déménager le temps des conflits entre les troupes angéliques et démoniaques.
-Mais vous ne comprenez pas, ce conflit va vite dégénérer et s'étendre...
-Cela suffit, dehors !
-Mais...
-Dehors !

Aussitôt, deux gardes furent à côté de moi, docilement je sortis sans arrêter de fussiller du regard ce politicien véreux que j'avais devant moi.
Pour qui se prenaient-ils ? Ils croyaient donc tous que la guerre allait durer si peu de temps ?
Auparavant j'avais été chez les anges annoncer qu'une guerre se préparait et qu'elle allait toucher tout le monde mais je n'avais pu voir aucun dirigeant !
D'ailleurs avec une hostilité de plus en plus forte, j'avais dû partir.
Les humains m'écoutaient mais il fallait que j'intrigue pour arriver jusqu'à eux, quant aux elfes ils étaient surement les seuls qui m'écoutaient mais ils pensaient que le conflit ne les atteindrait pas.

Qu'est ce qu'ils pensaient ?

Je m'arrêtais et constatais que j'étais déjà en plein centre de Miranis, une odeur parfumée m'attirait...
De la glace !!!
Ce venait d'un café, une si bonne odeur !
Je m'installais et un serveur vint aussitôt prendre ma commande, c'est que j'avais l'air innofensive avec mon apparence de gamine.

-Dis-moi petite, où sont tes parents ?

Je retins une pique cinglante, lui dire que je n'avais pas de famille n'arrangerait pas les choses alors il me suffit de mentir... :

-Au travail, mais j'ai faim donc pourriez vous m'apporter une glace s'il vous plaît ? Parfum chocolat-vanille-citron avec dans un bol, si vous avez du sorbet à la fraise j'en prendrais aussi.

Devant son air étonné, je sortis immédiatement un petit porte monnaie et pris un billet pour régler tout de suite la note.
Quand il vit que j'avais de quoi payer, il partit me chercher ma glace, mes pieds battant l'air de plaisir, je pris une première bouchée... délicieux !
Je commençais à déguster ma glace, doucement pour ne pas avoir trop froid -je détestais ça !- du haut de ma chaise, j'avais tout d'une gamine qui a des parents riches ; comme il y en a tant.
Ce doit-être cela qui poussa un colosse de deux mètre dix à repousser ma glace et me regarder en ricanant... sur qu'avec les battoirs à la place de mains et les deux acolytes qui le suivaient ils avaient tout l'air d'un groupe de gangsters... pitoyable !

-Rends moi ma glace
-Et pourquoi je le ferai ?
-Parce que je ne l'ai pas finie et que je veux la terminer !
-Et moi je te dis que tu vas gentiment me donner ton addresse, nous suivre et que tes parents te retrouveront saine et sauve et nous nous partirons tranquillement dans le sud avec leur argent !
-Je te préviens, rends moi ma glace ou tu vas le regretter !
-Tu m'écoutes sale garce ?

Il était pas possible, je l'avais prévenu de toute façon !
Je me levai et du haut de mon mètre quarante, je le toisai (entre nous, essayez de toiser quelqu'un quand vous devez vous mettre sur le pointe des pieds pour arriver à sa poitrîne...) et rattrapais ma cuillère.
Ce grand stupide voulut m'attraper le bras, d'une tape je repoussais sa main, l'attrapais et le propulsais contre un mur. J'avais beau avoir une apparence de gamine, j'étais forte ! Un colosse comme lui je l'envoyais promener d'une main !
Ses deux compagnons n'avaient pas compris ce qu'il était arrivé et voulurent m'attraper, mal leur en pris.
Je fauchais les jambres du premier, l'empêchais de chuter à terre et l'envoyais sur son ami.
Ca c'est ce qui arrivait quand on voulait m'empêcher de manger.

-Petite conne !

Le colosse se relevait, il...

IL VENAIT DE RENVERSER MA GLACE !!!!!

-Tu as... tu as... osé !
-Hein ?!?
-Tu as renversé ma glace !

Je fonçais sur lui, sautais et fit un salto avant de retomber sur mes deux mains elles-même posées ses épaules, je les rapprochais, serrait son cou et le tordis en l'envoyant valser contre un mur.
On ne touchait pas à ma nourriture !


Comprenant que je n'avais plus rien à faire ici, je partis... le nord m'attendait.

Un autre jour commence, Kysha vient de se réveiller, il se regarde dans le miroir accroché au mur en face de sa chambre en se demandant depuis combien de temps il n'avait plus vu son vrai visage ...tout ce qu'il voyait jour après jour était un homme qui avait perdu tout profil pour laisser place à un masque rouge . Comme chaque matin prend son petit-déjeuner : un bol de lait chaud et une tartine au miel comme chaque matin , lui et son fils se trouvent aux deux coins de la table rectangulaire , se regardant les yeux dans les yeux.


- Je vais bientôt y aller, on m'a convoqué ce matin .
-Tu vas encore faire mal à des gens ?
-Cesse de dire cela! Je travaille au bien de ma patrie, c'est elle qui nous fait vivre, regarde tous les démons pauvres qui hantent les rues!
-Oui papa...

Kysha se disait que son fils n'avait pas totalement tort, c'est son travail àprès tout... Le silence revint jusqu'à ce qu'il quitte la table en disant:

-N'oublie pas de fermer la porte quand tu iras à l'école , travaille bien surtout.

Et le démon se rendit jusqu'au QG de l'organisation militaire . Sur sa route , un démon qui avait entendu parler de lui lui demanda :

-Est-ce vrai qu'une guerre se profile pour les démons?
-Que voulez-vous que je vous réponde?
-Vous n'êtes pas le fameux soldat qui porte un masque?
-Fermez-la et continuez votre vie comme si vous ne m'aviez jamais parlé... Ah oui, surtout, n'ayez pas peur.

Il continua jusqu'à l'énorme building , salué par la plupart des personnes se trouvant à l'intérieur du bâtiment , à vrai dire , on est plus vite reconnu quand on est différent... tel est le cas de Kysha . Une fois entré dans une grande salle , il s'asseya sur un siège et un homme vint se mettre en face de lui .

-Kysha Zeija , travaille dans l'armée en tant qu'agent spécial d'une section d'assaut démone , un fils , veuf , est-ce bien vous ?
-Oui ? De qui dois-je me débarasser, qu'on en finisse , je revis chaque fois la même scène encore et encore et encore alors cela commence à m'irriter .
-La mission que je vous confie n'est pas de tuer mais de vous infiltrer , aucun de nos espions n'est jamais revenu de ce travail alors nous avons décidé d'employer des méthodes plus...brutales et nous connaissons très bien votre méthode de travail , nous avons besoin de vous . Demain , vous vous infiltrerez chez les humains , nous avons peur qu'ils manigancent quelques stratagèmes contre notre peuple et si vous avez survécu, le surlendemain , vous irez chez les anges.
-Ce n'est pas mon travail , je ne suis pas espion.
-Pensez à la sécurité de votre fils, notre nation est en pleine guerre, ce serait dommage que l'armée des anges et des humains nous attaquent et tuent nos civils.
-Je ne peux pas refuser, est-ce cela que vous essayez de me faire comprendre?
-Exactement, demain, vous devez être parti. Au revoir Kysha Zeija et bonne route .
-Tsssss, seulement les gens dont je sais que la vie n'est pas en danger ont le droit de m'appeler ainsi. Adieu.

Et il partit faire son paquetage, si aucun des espions n'était revenu, c'est que cela n'allait pas être facile. Il lui reste un jour pour dire au revoir à ceux qu'il aime...